Reconnaître et accueillir les abeilles sauvages

On décompte en Belgique près de 350 espèces d’abeilles sauvages. Leur activité pollinisatrice est indispensable. Voici quelques repères qui vous permettront d’identifier celles qui habitent votre jardin.

Les abeilles sauvages sont plutôt solitaires. Chaque femelle pond quelques oeufs dans son propre nid, dans une cellule contenant déjà toutes les réserves de nourritures nécessaires à son développement. Elles ne produisent pas de miel, ce ne sont pas des mellifères. Dans leur grande majorité, les abeilles sauvages ne passent pas l’hiver à l’état adulte.

Les osmies, de merveilleuses maçonnes

Les trous d’évacuation de vos châssis de fenêtre sont bouchés? Félicitations, vous accueillez des osmies. Elles nichent en effet dans de petits orifices où elles peuvent pondre leurs larves. Elles adorent les vieux murs, les tiges creuses, et on peut facilement leur offrir le gîte en aménageant un petit hôtel à insectes avec des briques percées ou des tiges de bambous. Elles s’activent très tôt dans la saison, dès que les température remontent à l’approche du printemps. Très poilues, on les reconnaît facilement à leurs couleurs rousse et noire. Elles sont très pacifiques et on peut les observer sans aucun danger.

Les mégachiles, des découpeuses de feuilles

Elles ont la particularité de découper de petits morceaux de feuilles avec lesquels elles fabriquent de petits tubes qu’elles garnissent de nectar et de pollen avant d’y déposer leur oeuf. Elles alignent ces tubes dans du bois mort, des tiges creuses ou dans le sol selon les espèces. Elles apprécient notamment les feuilles de rosier dans lesquels elles opèrent des découpes avec une précision chirurgicale. Pas d’inquiétude cependant, ces prélèvements n’ont aucun impact sur la santé des plantes.

Les Xylocopes, les charpentières

Grandes, entièrement noires, elles se reconnaissent à leur vol bruyant. Elles nichent souvent dans du bois mort au pied duquel on peut trouver de petits copeaux éparpillés, d’où leur nom d’abeilles charpentières. Elles possèdent de puissantes mandibules qui leur permettent de creuser le bois mort. Chaque femelle construit une série de nids dans plusieurs galeries. Elle récolte la nourriture nécessaire, pond un oeuf et clôt la cellule avec un mélange de sciure et de salive.

Pour préserver ces abeilles sauvages absolument indispensable à notre écosystème, quelques petits gestes peuvent faire la différence :

– Planter une haie composée d’arbustes indigènes : érable, aubépine, robinier, saule, sureau, ronce, lierre,…
– Semer des mélanges de fleurs indigènes
– Conserver un coin de jardin à l’état sauvage
– Eviter le recours aux pesticides chimiques.
– Laisser un tas de pierres ou de bois mort dans un coin du jardin.
– Installer un hôtel à insecte.

N’attendez plus pour offrir le gîte et le couvert à ces merveilleux pollinisateurs, ils ont besoin de notre aide !

Votre happyculteur, Stéphan

Des plantes mellifères sur ma terrasse

Votre terrasse peut devenir facilement un havre de paix pour les pollinisateurs. Voici quelques conseils faciles à mettre en oeuvre.

Accueillir les pollinisateurs sauvages sur votre terrasse c’est possible. Il suffit d’installer quelques pots et jardinières dans lesquels vous installerez des espèces mellifères.

L’idéal est de mélanger bulbes de printemps, semences d’espèces mellifères et plantes vivaces afin de profiter d’une floraison tout au long de la saison. Le choix est vaste est votre pépiniériste se fera un plaisir de vous aider à faire les bons choix.

Installez quelques bulbes dans chaque pot, saupoudrez de semences mellifères – des mélanges déjà prêts existent dans le commerce – et ajoutez une ou deux vivaces qui fleurissent en fin de saison, comme les sedums que les abeilles adorent. Votre terrasse sera ainsi fleurie durant toute la saison et vous aurez le bonheur de voir les butineuses s’activer dans vos fleurs.

Afin d’offrir à ces indispensables insectes le gîte en plus du couvert, vous pouvez installer un hôtel à insectes – qui peut être fabriqué par vos soins – à proximité de vos jardinières fleuries.

En ajoutant une petite bassine dans laquelle vous pouvez installer une petite plante d’eau, vous recréez sur votre terrasse un petit écosystème en miniature.

Vous ne serez jamais dérangés par ces insectes utiles, leur comportement n’est pas celui des guêpes et ils ne chercheront pas à partager votre repas à votre table.

Quel bonheur par contre d’admirer la magnifique histoire d’amour que vivent les insectes et les fleurs !