Les dangers des pesticides en quelques points

Les produits phytosanitaires représentent un danger à la fois pour l’environnement et pour votre santé. Les enfants y sont particulièrement exposés. Il nous semble utile de faire le point sur ces dangers.

Les risques pour l’environnement :

Tout traitement chimique, qu’il s’agisse d’insecticides, de fongicides ou d’herbicides, aura INÉVITABLEMENT un impact sur l’environnement :

– Pollution des eaux de surface et souterraines (surtout avec les herbicides chimiques), intoxication des organismes aquatiques, contamination de l’eau du robinet.

– Destruction des micro-organismes indispensables à la fertilité du sol. Il faut savoir qu’une seule poignée de terre fertile contient des milliards d’êtres vivants nécessaires à l’équilibre de l’écosystème. Le sol est vivant, les pesticides le tue.

– Toxicité importante vis-à-vis de tous les insectes du jardin, et partant de toute la chaîne alimentaire, jusqu’à l’homme.

– 25 à 75% des produits répandus ne se déposent pas sur la cible lors d’un traitement et sont répandus dans la nature.

– En milieu urbain, jusqu’à 40% de la quantité d’herbicide utilisée se retrouve dans les cours d’eau.

De plus, ces produits hautement toxiques sont rémanents, c’est-à-dire qu’ils peuvent persister plusieurs années dans le sol après leur utilisation. Les règlementations existantes tiennent rarement compte de ce phénomène de rémanence et d’accumulation.

Les risques pour votre santé

– Irritations, vomissements, pertes de conscience, oedèmes pulmonaires, cancers, leucémies, diminution de la fertilité sont autant de symptômes liés à l’utilisation ponctuelle ou répétée de pesticides. Les agriculteurs sont particulièrement sujets à ce type de symptômes graves.

– Ces produits entrent en contact avec notre organisme par la peau, les yeux, par inhalation, par ingestion conduisant à des symptômes cutanés, digestifs, oculaires, neurologiques.

– Quelles que soient les précautions prises pendant un traitement chimique, il existe un risque de contamination par l’air, l’eau ou les aliments. Lorsque vous utilisez des pesticides dans votre jardin, soyez conscients que vous contaminez également le voisinage.

– Les risques pour les enfants sont encore plus importants car les doses conduisant à l’apparition de symptômes sont plus faibles que pour un adulte. Un petit enfant court 12 fois plus de risque d’intoxication qu’un adulte lorsqu’il est exposé aux pesticides, que ce soit par l’air, l’eau ou l’alimentation.

Des solutions alternatives existent ! Il est urgent de cesser d’utiliser ces poisons !

Nous publions ces informations avec l’aimable autorisation de l’asbl ADALIA, avec qui nous collaborons désormais activement.

Pour tout complément d’informations, n’hésitez à vous rendre sur leur site : www.adalia.be

Votre happyculteur inquiet,

Stéphan

Aux armes citoyens

Une étude indépendante menée par le CARI et financée par le plan Maya vient d’aboutir. Les résultats sont clairs : les fongicides jouent un rôle déterminant dans la disparition massive de nos colonies d’abeilles. Aux armes citoyens !!!

Ces résultats sont d’une importance majeure en ce qu’ils relèvent enfin d’une étude indépendante et qu’ils montrent sans aucun doute possible que l’utilisation massive des pesticides, et plus particulièrement des fongicides, constitue le facteur numéro 1 de la disparition des abeilles.

Vous vous demanderez certainement comment il se fait que de tels résultats se fassent attendre depuis si longtemps? La réponse est simple : les conflits d’intérêts ! Le lobbying acharné des multinationales phytopharmaceutiques est efficace et ralentit considérablement les initiatives scientifiques qui permettraient de trancher la question une fois pour toutes. L’engagement du Cari et du Ministère de l’Agriculture mérite donc d’être salué. Cette étude, nous l’espérons, fera date.

Pour sauver nos abeilles, un engagement politique ambitieux est indispensable, et ce au niveau européen. Comme le souligne Etienne Bruneau du Cari, « si l’on veut sauver les abeilles, c’est toute l’agriculture européenne qu’il faut changer. » Il faut également soutenir nos agriculteurs, acculés par l’industrie agroalimentaire, dans ce changement.

Et qu’on ne nous dise pas que sans agriculture intensive, on ne pourrait pas nourrir la planète. L’argument est fallacieux, toutes les études indépendantes le montrent, les alternatives viables et durables existent déjà.

Chacun d’entre nous  a également un rôle à jouer, à travers une consommation plus responsable, le vote, les pétitions. Il faut faire entendre notre voix et montrer à ces géants du phytopharmaceutique, Monsanto, Syngenta, Bayer et consorts, qu’ils ne décideront pas à notre place et qu’on ne les laissera pas continuer à empoisonner notre planète.

Nous devons changer de modèle agricole, et ce sans plus attendre, au risque de voir notre belle planète à jamais défigurée !

Aux armes citoyens !!!

Votre happyculteur en colère

Stéphan

Pesticides : près de 1200 médecins français sonnent l’alerte !

Les médecins soulignent une imprégnation générale à faibles doses de la population par les pesticides, information peu rassurante dans la mesure où de nombreux pesticides sont des perturbateurs endocriniens dont les effets ne dépendent pas de la dose, mais de la période d’exposition. Les perturbateurs endocriniens peuvent causer des troubles tels que l’infertilité, l’obésité, les pubertés précoces.Ils préconisent notamment de mettre fin aux dérogations à l’interdiction des épandages aériens, et appellent l’Etat français à reconnaître certaines maladies professionnelles liées aux pesticides. A quand un plus grand respect du principe de précaution ? Lire l’article complet de Libération.